Déjà plus de 182 000 membres. Vous aussi créez un compte gratuitement ou connectez-vous
L'information auto entreprise et micro entrepreneur
Dans un article de Capital.fr, Alain Bosetti, fondateur du site Planète Auto entrepreneur est interviewé au sujet du statut auto entrepreneur et de ses dérives !
--- Propos recueillis par Sandrine Chauvin du site Capital.fr dans "L'interview Carrière & Management" ---
Capital.fr : De plus en plus demployeurs utilisent le statut de lauto-entrepreneur pour éviter de créer un poste, et donc d'embaucher. Comment empêcher de telles dérives ?
Alain Bosetti : Pas de charges sociales à payer, pas de contrat de travail à rompre si la mission sarrête ou lactivité diminue, la formule est séduisante. Mais attention, le salariat déguisé en contrat commercial est un délit. Les employeurs peu scrupuleux ne se rendent pas compte des risques quils encourent. Les peines peuvent aller jusquà 6 mois de prison avec sursis assortis dune amende de 45.000 euros pour "travail dissimulé" et "marchandage de main duvre". LUrssaf peut aussi faire un rappel de charges et prélever des pénalités qui peuvent coûter très cher. Par ailleurs, certains auto-entrepreneurs sont tentés de facturer au noir pour ne pas dépasser le plafond de chiffres d'affaires et continuer à bénéficier du statut. Pour prévenir tous ces abus, le secrétariat dEtat chargé du commerce a annoncé un renforcement des contrôles.
Capital.fr : Le statut dauto-entrepreneur peut-il faire de la concurrence aux autres régimes ?
Alain Bosetti : Pas vraiment, car il nest pas forcément le plus avantageux. Le chiffre daffaires annuel est plafonné à 32.100 euros s'il s'agit d'une activité principale. Les auto-entrepreneurs ne bénéficient pas de la TVA à 5,5% et payent donc leurs achats au prix fort à 19,6%. Les charges sociales sont également calculées selon un forfait qui sélève à 23% du chiffre daffaires dans une activité de services et 13 % dans le commerce, quel que soit le volume d'activité réalisé, ce qui n'est pas forcément un bon calcul. Les frais liés à l'activité comme la location des bureaux ne peuvent pas être déduits des revenus. Enfin, les artisans n'ont plus à craindre une concurrence "déloyale". Depuis le 1er avril, ceux qui se lancent dans une activité artisanale doivent obligatoirement sinscrire à la Chambre des Métiers et présenter un diplôme en rapport avec leur activité.
Capital.fr : Que préconisez-vous pour améliorer ce statut ?
Alain Bosetti : Actuellement, seuls 5% des auto-entrepreneurs créent une TPE ou une PME. Ce chiffre peut largement augmenter sils étaient mieux accompagnés. Ils en ont dautant plus besoin quils sont souvent novices : peu savent fixer un prix, monter un business plan ou établir un bilan comptable, etc. Pour doper vraiment la création dentreprise, il faudrait former les auto-entrepreneurs et les aider à passer plus aisément à un autre régime dentreprise.
Source : http://www.capital.fr
Auto Entrepreneur : Le statut ultra simplifié pour les artisans ?
Auto Entrepreneur : L'auto entreprise mise sur les NTIC